emprisonné Alexeï: premiers cas du variant "indien" détectés en Belgique, via l'aéroport de Roissy 'opposant russe Alexeï Navalny annonce mettre un
L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a annoncé, vendredi 23 avril, la fin de sa grève de la faim débutée il y a 24 jours pour dénoncer ses conditions de détention, suscitant de fortes inquiétudes sur la dégradation de son état de santé.
"Je ne retire pas ma demande de voir le médecin qu'il faut, je perds la sensibilité de parties de mes mains et de mes jambes (...) Étant donné cette évolution et ces circonstances, je commence à mettre fin à ma grève de la faim", a écrit Alexeï Navalny, dans un message publié sur son compte Instagram.
L'opposant de 44 ans avait cessé de s'alimenter le 31 mars pour protester contre ses conditions de détention, accusant l'administration pénitentiaire de le priver d'accès à un médecin alors qu'il souffre d'une double hernie discale, selon ses avocats.
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Adversaire le plus célèbre du Kremlin, il se plaignait aussi, avant sa grève de la faim, d'une perte de sensibilité aux jambes qui, selon lui, pourrait être une conséquence de l'empoisonnement de l'été dernier et dont il accuse le Kremlin.
Selon son allié Leonid Volkov, qui s'exprimait jeudi soir, Alexeï Navalny a pu enfin être ausculté cette semaine dans un hôpital civil et son dossier médical a été transmis à ses docteurs.
"Les médecins en qui je crois pleinement ont annoncé hier que nous avions atteint suffisamment de choses pour que je mette fin à ma grève de la faim", a écrit vendredi Alexeï Navalny. "Grâce au soutien énorme de bonnes personnes dans tout le pays et à l'étranger, nous avons fait de grands progrès. Il y a deux mois on riait au nez de mes demandes d'assistance médicale, on ne me donnait aucun médicament", a-t-il ajouté.
Mercredi soir, des milliers de ses partisans s'étaient réunis dans de nombreuses villes russes,
Quelques jours avant son départ pour l’ISS, Thomas Pesquet a accordé, le 19 avril, un entretien à France 24 et RFI depuis Cap Canaveral, en Floride. Le spationaute français va rejoindre, avec trois autres astronautes, la Station spatiale internationale à bord du Crew Dragon de SpaceX. Une fois sur place, le quotidien devrait ressembler à sa première mission dans l’espace, en 2016-2017.
"Beaucoup de choses vont être similaires, notamment la recherche – faire des expériences scientifiques qu’on ne serait pas capable de réaliser sur Terre – et la préparation de la suite de l’exploration – cela prend tous les jours de plus en plus d’importance à bord de la station", explique Thomas Pesquet. "C’est un moyen de répéter nos gammes pour pouvoir aller vers la Lune, et aller vers Mars. C’est certain, c’est le but de tout le monde."
Cettemission Alpha va aussi présenter des nouveautés, puisque le spationaute français sera aux commandes de l’ISS un mois durant, une première pour un Français et "une reconnaissance pour un Européen", selon ses mots. "Maintenant, j’ai l’expérience, je vais avoir la chance et l’honneur d’être le commandant de bord de la station dans la seconde moitié de ma mission. Cela veut plutôt dire être dans un rôle de leadership et passer cette expérience que j’ai eue au cours de (m)a première mission", précise Thomas Pesquet.
Une fois dans l’ISS, le Français devrait mener plusieurs expériences scientifiques parmi les 232 prévues au total pour cette mission. "Il y en a une qui est vraiment enthousiasmante", explique-t-il. "On va étudier des mini-cerveaux, des cellules souches – on n’imagine pas encore les applications que cela peut avoir." Au programme aussi, quatre sorties sont prévues dans l’espace. "Peut-être que j’aurai la chance d’en faire une ou deux", poursuit Thomas Pesquet. L’objectif de ces sorties "sera d’améliorer le système électrique de panneaux solaires de la station. (L’ISS) a maintenant une vingtaine d’années pour les modules les plus anciens, et la génération de puissance électrique est un peu limitée par rapport à la station qui a grandi."
Les préparatifs de la mission Alpha
L’entreprise américaine SpaceX, créée en 2002 et dirigée par Elon Musk, est devenue depuis quelques années un acteur majeur de la course à l’espace. Pour comprendre ce succès, il faut remonter aux origines de la Station spatiale internationale (ISS), initialement conçue en 1998 pour accueillir la navette spatiale américaine mais aussi les vaisseaux russes Soyouz.
Mais l’explosion de la navette Columbia au moment de son retour sur Terre, en février 2003, marque un basculement : les sept astronautes présents à bord sont tués et, pendant deux ans et demi, les vaisseaux américains se retrouvent à l’arrêt. En 2011, la navette spatiale est retirée du service et la Nasa décide de mettre en compétition des acteurs du secteur privé pour assurer le transport des astronautes et du fret jusqu'à l’ISS.
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SpaceX l’emporte alors avec son vaisseau Dragon, associé au lanceur Falcon 9. En mai 2012, la firme d'Elon Musk réussit son premier vol opérationnel vers l’ISS. Depuis, le Falcon 9 a complété 110 lancements et largement distancé ses concurrents ; seule la Chine a fait plus de lancements dans l’espace que SpaceX en 2020. L’innovation de l’entreprise américaine réside dans un lanceur réutilisable permettant de limiter drastiquement les coûts, et donc de multiplier les départs. Et cela fonctionne : à titre d’exemple, SpaceX n’a utilisé que cinq lanceurs neufs pour ses 25 lancements en 2020.
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En ce qui concerne le voyage de la mission Alpha, la capsule Crew Dragon a déjà servi l’an dernier pour le vol de certification, et le lanceur a déjà été utilisé en octobre 2020 pour envoyer le précédent équipage vers l’ISS. Le 23 avril, Thomas Pesquet deviendra ainsi le premier Européen à voler avec SpaceX.
Les Français et l’espace
Avant Thomas Pesquet, neuf spationautes français sont déjà allés dans l’espace. La place de la France dans la course à l’espace remonte à six décennies : en 1961, elle devient le troisième pays à se doter d’une agence spatiale, le Centre national d'études spatiales (Cnes), et à lancer son programme de fusées ; en 1963, elle réussit à envoyer un animal dans l’espace, la première "chastronaute", Félicette, qui effectue un vol de 13 minutes avant d’être récupérée vivante.
vient le tour des humains. En 1982, Jean-Loup Chrétien est le premier Européen de l’Ouest à quitter la Terre : ses neuf jours à bord de la station russe Saliout 7 se sont négociés directement en 1980 entre les chefs d'État Valéry Giscard d'Estaing et Leonid Brejnev. Il sera suivi par Patrick Baudry, Michel Tognini, Jean-Jacques Favier, Léopold Eyharts et Philippe Perrin. Jean-Pierre Haigneré est le premier à effectuer une mission longue durée – six mois – à bord de la station Mir et sa femme, Claudie Haigneré, est la première et seule Française à aller dans l’espace, à partir de 1996.
À ces noms vient s’ajouter celui de Jean-François Clervoy, auteur de trois missions spatiales avec la Nasa. "On a beau voir des photos et des films de la Terre prises depuis l’espace", témoignera-t-il plus tard, "quand vous vous déplacez vers le hublot pour la première fois, et que vous regardez, c’est... c’est comme un bijou, c’est plus beau que le plus grand des tableaux peints par le plus grand des peintres de l’Histoire."
Thomas Pesquet vient compléter la liste des dix astronautes plaçant la France dans la même fourchette que le Canada, l’Allemagne, l’Italie ou la Chine… bien loin des quelque 340 astronautes envoyés par les États-Unis dans l'espace. À l'occasion de son deuxième séjour dans l’espace, Thomas Pesquet deviendra le premier spationaute français et européen à commander l’ISS, pendant une partie de la mission Alpha.
L’ISS, une station à l’avenir incertain
Aujourd’hui totalement dédiée à la recherche scientifique, la Station spatiale internationale était aussi à l'origine un outil politique. L’idée de la création de l’ISS est lancée en 1984 par le président américain Ronald Reagan, qui commande alors "à la Nasa de développer une station spatiale habitable permanente dans les dix ans qui viennent".
Au début des années 1990, le projet est toujours au point mort, les Américains privilégiant la navette spatiale. Mais en décembre 1991, l’URSS est dissoute : son programme spatial est à l’abandon et de nombreux ingénieurs – spécialisés dans les missiles – se retrouvent désœuvrés. Pas question pour les Occidentaux de leur permettre de se vendre au plus offrant, alors que des pays comme la Libye, l’Iran ou encore la Corée du Nord tentent de développer un programme nucléaire.
"Il y a eu une crainte que les compétences se fassent un peu siphonner du côté de la Russie", explique Lionel Suchet, directeur général délégué au Cnes. Grâce aux compétences russes acquises par l’envoi et l’exploitation de huit stations orbitales – les sept Saliout et la station Mir –, le projet ISS ressuscite. Un accord de coopération est alors signé en 1993 entre les agences américaine, russe, européenne, japonaise et canadienne.
L’assemblage de l’ISS commence le 20 novembre 1998, à 400 km d’altitude. Une quinzaine de modules sont attachés, soit 900 m3 (dont 400 habitables) et 2 500 m2 de panneaux solaires. Un laboratoire de plus de 400 tonnes est installé, de la taille d’un terrain de football : 110 m de long, 74 m de large et 30 m de haut. C’est le plus grand objet artificiel en orbite. Il faut 13 ans au total pour l’assembler.
La Station spatiale internationale file au-dessus de nos têtes à 27 600 km/h, une vitesse qui l’empêche de tomber sur Terre et permet aux spationautes d’être en impesanteur. Il faut juste la remonter de temps en temps pour qu’elle reste sur son orbite – avec le vaisseau cargo ATV, qui lui redonne un supplément de vitesse. Chaque agence est propriétaire de la station en fonction de son apport, et un système d’échanges très encadré est mis en place.
L’ISS est occupée en permanence depuis le 31 octobre 2000, et elle devrait le rester encore longtemps, son utilisation venant d’être prolongée jusqu’en 2030.
Lors de sa première mission, Proxima (2016-2017), Thomas Pesquet a surtout fait des expériences, de l’exercice physique, un peu d’observation et beaucoup d’opérations de maintenance. Pour son retour quatre ans plus tard à bord de l'ISS, il va effectuer des tâches similaires, dans le même ordre. Car une journée dans la station est en fait une succession d'opérations parfaitement minutées.
Les spationautes ont peu de temps libre à bord. Pour réduire les effets de l'impesanteur sur l’organisme, ils doivent faire 90 minutes de sport par jour, six jours par semaine. Vient ensuite la partie scientifique. Thomas Pesquet est lui-même l'objet d'une expérience : chaque séjour sert à observer de plus en plus finement les effets de l'impesanteur et des radiations sur l’organisme humain, avec en toile de fond la préparation de voyages plus lointains, vers Mars notamment.
Le Français va aussi mener de nombreuses expériences sur le plasma froid – qui pourrait permettre de mieux combattre les maladies résistantes aux antibiotiques –, sur les cristaux de protéines – pour lutter contre certaines myopathies – ou encore sur les métaux antimicrobiens ; il va aussi étudier le vieillissement du cerveau. Au total, les spationautes consacrent 36 heures par semaine à la recherche.
Le reste du temps, il faut faire de la maintenance. L’ISS a besoin d’entretien et la majorité de ses composants ont une obsolescence programmée à 15 ans. C’est là la mission prioritaire de ceux qui viennent à son bord : maintenir la station dans le meilleur état possible pour prolonger au maximum sa durée de vie. Si cette partie de la mission peut être fastidieuse, c’est aussi celle qui donne les moments les plus excitants, notamment lors des sorties extravéhiculaires (EVA).
Thomas Pesquet estime d'ailleurs sa prochaine sortie ambitieuse : il se rendra, par l'extérieur, tout au bout de la station pour installer de nouveaux panneaux solaires, qui augmenteront la production d’électricité.
Régulièrement annoncée en fin de vie, l’ISS vient pourtant de voir sa mission prolongée jusqu’en 2030, soit la date limite de certification des plus anciens composants.
"Certains modules vont devenir obsolètes d’ici une dizaine d’années parce qu’ils ont été certifiés pour 30 ans. Donc l'obsolescence est technique, et il y a des solutions de remplacement, soit d’éléments, soit de modules entiers. C’est une possibilité, et là on peut repartir pour une dizaine d'années", explique Didier Schmitt, responsable stratégie et coordination pour l’exploration robotique et humaine de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Actuellement, la priorité est donnée au maintien de l’ISS. Et ce n’est pas un hasard si les spationautes passent la moitié de leur temps à bord à entretenir leur habitat. Des fuites ont déjà commencé à apparaître, dont une a été colmatée avec du ruban adhésif après avoir été découverte grâce à un sachet de thé.
Pour ses détracteurs, la Station spatiale internationale coûte trop cher – environ 150 milliards de dollars ont déjà été engloutis –, est archaïque et le message originel de réconciliation entre l’Occident et la Russie qu'elle véhiculait a vécu. Mais s’en débarrasser n’est pas si simple. Pour la désintégrer dans l’atmosphère, comme la station Mir avant elle, il faudrait la démonter dans l’espace et multiplier les allers-retours. Autre solution : diviser la station en plusieurs parties et les réutiliser, ou les vendre au secteur privé.
Pour l’instant, la solution choisie est celle de la continuité. Les éléments en fin de vie seront remplacés au fur et à mesure, et l’ISS va continuer à servir de laboratoire pour apprendre tout ce qu’on peut de la vie en impesanteur, afin de préparer au mieux les futurs voyages vers Mars.
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